« L’âne et l’ânon | Page d'accueil | Lundi Saint »
01 avril 2007
Benoît XVI et les Rameaux
Dans son homélie pour la fête des Rameaux, dont le site Eucharistie miséricordieuse a déjà donné une traduction,
Benoît XVI souligne que dans l'Évangile de Luc, « le récit du début du
cortège près de Jérusalem est composé en partie sur le modèle du rite
du couronnement avec lequel, selon le Premier Livre des Rois, Salomon
fut couronné comme héritier de la royauté de David. Ainsi la procession
des Rameaux est aussi la procession du Christ Roi. » Il explique
ensuite ce que veut dire « suivre le Christ » : « se donner librement à
un Autre pour la vérité, pour l'amour, pour Dieu qui, en Jésus-Christ,
me précède et me montre le chemin ». « En le suivant, j'entre au
service de la vérité et de l'amour. En m'égarant, je me retrouve. »
C’est le chemin unique et nécessaire de la désappropriation de soi,
dont Joseph Ratzinger sait parler admirablement, et dont il a donné un
bel exemple en acceptant de devenir pape.
Le pape dit aussi :
«
Dans l'ancienne liturgie du dimanche des Rameaux, le prêtre, arrivé
devant l'église, frappait fortement avec le bois de la croix de la
procession au portail encore fermé, qui par la suite s'ouvrait. C'était
une belle image pour le mystère de Jésus-Christ qui, avec le bois de sa
croix, avec la force de son amour qui se donne, a frappé du côté du
monde, à la porte de Dieu ; du côté d'un monde qui ne réussissait pas à
trouver un accès auprès de Dieu. Avec la croix, Jésus a ouvert
grand la porte de Dieu, la porte entre Dieu et les hommes. »
Pourquoi, si c’était « une belle image pour le mystère », l’avoir supprimée ?
Pourquoi éprouver le besoin de faire (une fois de plus) référence à « l’ancienne liturgie », si la nouvelle est meilleure ?
19:50 Publié dans Benoît XVI , Liturgie | Lien permanent | Commentaires (1) | Envoyer cette note
Commentaires
La messe de St Pie V interdite par un maire socialiste ?
C’est à Niafles, commune de Mayenne près de Craon.
Le prêtre desservant cette paroisse et célébrant la messe selon l’ordo
de Paul VI de 1969, avec le canon romain, dos au peuple et en latin,
depuis environ, est mort il y a qq semaines à 94 ans, après avoir été
curé depuis 1965. Il avait progressivement attiré beaucoup de familles
et de fidèles de sensibilité traditionnelle.
Mgr Maillard, évêque de Laval a donc permis que pour qq mois un prêtre
de la Frat. ST Pierre célèbre la messe tous les dimanches, selon le
rite de ST Pie V, de 1962, afin de répondre à l’attente des fidèles,
qui s’étaient adressé plusieurs fois à lui, afin de lui demander de
préparer la succession du vieux curé, l’abbé Chéhère.
Mais voilà que la maire, socialiste, de la commune, menace de faire
poser des scellés sur l’église, officiellement, parce qu’il n’a pas été
averti officiellement par l’évêque de cette desserte dominicale de
l’église paroissiale par le jeune abbé Loddé.
Mais il précise au journaliste de Ouest France, qui en a fait un titre de couverture du Samedi 31 mars :
« Nous ne sommes pas contre la messe en latin. nous ne voulons pas que
chacune de nos messes dominicales le soit ! Ce n’est plus une église
pour les Niaflais . Au fils des ans, les habitants de la commune ne s’y
sont plus rendus. Il n’ya plus que qq personnes âgées à venir. Par
contre le parking est plein de voitures immatriculées dans les
départements limitrophes. Pendants les vacances il y a beaucoup de 75
et de 78. L’évêque nous avait dit qu’après le décès de l’abbé Chéhère,
Niafles retrouverait la normalité de la paroisse ST Clément (le
chef-lieu de Craon) et quitterait la longue période traditionnaliste de
l’abbé Chéhère. Notre patience a des limites »
L’évêché répond qu’il consulte le responsable du secteur de Craon et
prendra une décision dans qq mois, et que le jeune prêtre traditionnel
n’est là que pour qq mois.
Ouest France si prompt à dénoncer démocrate chrétiennement l’emprise de
la religion sur la vie publique, ne trouve rien à redire à cette
extraordinaire prétention d’un élu socialiste de régenter la vie
paroissiale, et de pouvoir donner son avis sur la nomination d’un
prêtre. A quoi sert la loi de 1905, si pompeusement célébrée l’an
dernier dans les colonnes de ce quotidien de ‘’sensibilité » MRP? Rien
à redire non plus sur ce nationalisme de clocher dirigé contre les
départements limitrophes, et la région parisienne : Ouest France oublie
sa ligne éditoriale de l’accueil de l’étranger. Mais comme cet homme de
gauche critique la tradition liturgique catholique, nos bons apôtres
catho progressistes sont sans cet esprit critique et d’indépendance de
jugement dont ils se réclament si fréquemment, particulièrement contre
Rome.
Le journaliste de Ouest France a négligé de pousser son enquête : le
maire tentait de récupérer depuis longtemps pour le transformer en
mairie le très beau presbytère du XVIII siècle qu’habitait le vieux
prêtre avec ses deux sœurs quasi centenaires elles aussi et décédées
récemment. La nomination d’un successeur lui fait perdre l’espoir de
chasser définitivement tout prêtre résidant à Niafles afin, lui le
socialiste, de s’installer dans ce bâtiment Louis XV qu’il ne faisait
plus entretenir depuis 20 ans, espérant que l’absence de confort et les
fuites dans le toit chasseraient le vieux prêtre et ses sœurs : cela
n’aura pas été le cas.
A préciser : Niafles n’a que 300 habitants, ce qui ne nécessite pas une
telle mairie, ni même une telle dépense de remise en état d’un bâtiment
que la commune et son maire socialiste ont laissé se dégrader
volontairement dans un but idéologique et partisan.
Autre précsion : le site de la mairie annonce que la commune recherche
des commune pour des jumelages éventuels : il doit bien y avoir des
communes turques ou cubaines, qui puissent répondre aux vœux et
souhaits de l’équipe municipale qui vient de signer collectivement une
lettre comminatoire adressée à l’évêque pour protester contre la venue
d’un jeune prêtre en soutane célébrant la messe le dimanche devant une
église française emplie de familles et de dizaines de jeunes gens et
d’enfants….
Ecrit par : Pascal G. | 01 avril 2007